Quarante sixième étape
Holà
En cette belle matinée, je traverse le pont Louis XIII qui enjambe le gave d'Oloron, et laisse Navarrenx derrière moi.
Ce matin la cadence est soutenue, et très vite j'avale les premiers kilomètres. Il faut dire qu'avec un sac d'à peine 5 kilo, je me sens pousser des ailes.
J'entre en pays Basque, reconnaissable à ses habitations blanches ornées de menuiseries couleur "Sang de boeuf", ses frontons de pelote et ses drapeaux "Ikurrina".
Les chemins épousent les reliefs de cette campagne très vallonnée, reliant les fermes isolées aux hameaux discrets.
Par moment, Mimosa, mon traîneau me manque. Il faut dire que nous étions très liés l'un à l'autre, durant 50 jours.
Tout comme Gépéto avec sa marionnette de bois Pinocchio.
Mimosa a transporté mon petit confort sur 1100 km, sans fléchir.
Nos échanges se résumaient à de longs monologues de ma part.
Très peu expansif , Mimosa ne s'exprimait que par quelques grincements de roues pour exprimer son mécontentement, lors des passages trop techniques ou trop boueux.
Lorsque je lui racontais une histoire, il n'avait aucune réaction. J'en concluais: soit je ne sais pas les raconter, soit il n'a pas compris.
Soyez rassuré, Mimosa n'est que démonté. Il se pourrait que nous partions de nouveau ensemble pour de nouvelles aventures.
Après une trentaine de kilomètres, je me retrouve derrière un troupeau de brebis. Me voilà moi, bougnat aidant une bergère à guider des brebis basques.
Expérience très sympathique.
Plus que quelques lieues et J'aperçois le hameau de Larribar, où Marie-Noëlle m'attend avec une bonne bière fraîche.
Les Pyrénées approchent, je suis à moins de 40 km de Saint-Jean-Pied-de-Port.
Hasta luego
Merci aux contributeurs qui chaque jour font monter la cagnotte. Nous allons bientôt pouvoir acheter les matelas pour le pensionnat de Pillone.
https://www.helloasso.com/associations/afpad/collectes/en-route-pour-los-pillones
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