Quarante Huitième Étape

Quarante huitième Étape

Holà

C'est à l'heure où les brumes matinales ne sont pas encore dissipées que je quitte Larceveau pour l'ultime étape avant l'assaut final du col de Bentarte et sa borne-frontière.

Je savoure ces derniers kilomètres à pas de chemineau.

Le  chemin passe de fermes en étables, puis devient sentier en traversant les pâturages où paissent les brebis, avant de me conduire jusqu'au village de Gamarthe. 

Devant moi un troupeau de brebis et sa bergère viennent à ma rencontre.

Afin de ne pas les effrayer, je m'arrête sur le bord de la route. 

Soudain la bergère tout en agitant son "bâton de berger" (pas le saucisson) me crie quelques mots dans un dialecte incompréhensible. 

Voulant faire un peu d'humour je lui réponds :

"No comprendo, no françès" 

Toujours en langue Euskara, elle me lance quelques mots, dont j'ai l'impression qu'il manque les voyelles. Elle n'a pas l'air d'apprécier la plaisanterie. 

L'expression de son visage en dit long. La bergère basque est moins riante que le Dauphinois.

Je note que l'entité basque est extrêmement forte. 

L'appartenance à cette communauté se traduit par l'attachement qu'ont les basques à leur langue et à leur terre.

J'arrive à Saint Jean le Vieux, qui a la particularité d'avoir une majorité d' habitations blanches aux volets de couleur vert et non "Sang de boeuf"

Dernière montée et je pénètre dans la citadelle de Saint Jean Pied de Port, par la porte Saint Jacques.

Cette ville fortifiée par Vauban compte un grand nombre de maisons Basques, en pierres rouges, datant du XVI ème siècle.

Je descends la rue principale et commerçante puis franchit le pont sur la Nive avant de rejoindre Marie-Noëlle au camping.

Demain sera l'aboutissement de ce voyage à quelques 1300 m plus haut. 

"Le gâteau sur la cerise"

Hasta luego

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