Quarante Neuvième Et Ultime Étape

Quarante neuvième et ultime étape

Holà

C'est à l'heure où les coqs n'ont pas encore chanté que nous nous préparons pour cette ultime étape. 

Quelques petits bobos m'incitent à la prudence, mais n'ayant pas l'intention d'abandonner si près du but, c'est par Roncevaux que je vais gagner la frontière. 

Après une rapide visite de l'abbaye j'attaque l'ascension du col Lepoeder, à 1429 m. 

L'ascension est très agréable, le jour se lève, la nature aussi. 

Je savoure ces derniers moments de solitude dans un milieu que j'affectionne particulièrement; la montagne. 

Je me remémore les instants forts , les rencontres insolites et riches d'émotions, les sites sublimes traversés et bien sûr les petits aléas qui aujourd'hui deviennent de magnifiques souvenirs.

En atteignant la ligne de crête, je me fais chahuter par de fortes rafales de vents. C'est la tête dans la capuche que je franchis le col de Bentartea avant d'arriver au but que je m'étais donné. 

La borne frontière Espagnole.

J'ai une pensée pour Thierry qui aurait tant aimé être avec moi aujourd'hui.

Je profite du panorama pour faire quelques clichés en prenant soin de bien me tenir aux bâtons tellement les rafales sont puissantes.

Sur le chemin qui me ramène à Saint-Jean-Pied-de-Port, je croise Harry et sa femme Marie-Noëlle avec qui j'ai sympathisé sur le chemin. 

Harry personnage extraordinaire a effectué une vingtaine de missions humanitaires en Afrique Subsaharienne.

Nous nous saluons chaleureusement, en sachant, l'un comme l'autre que nous ne nous reverrons pas. 

Ces rencontres furtives et variées sont de véritables moments de bonheur.

J'aperçois bientôt la citadelle Basque et je prends conscience de la fin de ce voyage chargé d'émotions. 

Gros coup de blues.

Je suis heureux pour les enfants du pensionnat de Pillone.

Ils m'ont souvent été d'une aide précieuse lors des moments de galère. 

Merci à tous.

On se retrouve demain.

Hasta luego